Bandeau
I.F.P.S.S. NC
IFPSS NC

Institut de Formation des Professions Sanitaires et Sociales de Nouvelle Calédonie

logo article ou rubrique
Débat santé publique - Auditorium Province Sud
Article mis en ligne le 20 juillet 2021
dernière modification le 20 août 2021

Dans le cadre de l’unité d’enseignement de santé publique du semestre 3, les étudiants en soins infirmiers de deuxième année de la promotion février 2020 identifient des problèmes de santé publique à partir du film « les figures de l’ombre ». Les travaux de recherche réalisés permettent aux étudiants de poser un regard critique sur l’accessibilité à l’offre de soins, sur la place des usagers dans le système de soins et de santé et le rôle des différents dans la prise en charge de la santé des citoyens. Ce même film a été visionné par les étudiants en soins infirmiers de première année dans le cadre de l’UE Législation, éthique, déontologie.

Madame Fabienne Federspiel, directrice en charge de la filière sanitaire, souligne l’importance de ce projet innovant qui s’inscrit dans le projet pédagogique de l’IFPSS-NC. Ce dernier participe à la transversalité des unités d’enseignement. C’est la première fois qu’un tel travail entre deux promotions est réalisé en commun. Ce projet réunit la promotion février 2020 sur l’approche de la santé publique et la promotion février 2021 sur la déontologie et l’éthique. Cette volonté de transversalité a pour but la mise en lien entre les unités d’enseignement et donne du sens au projet pédagogique. Elle remercie les formatrices pour le travail de qualité réalisé en amont pour la création de ce projet. Et d’ores et déjà félicite également les étudiants pour la qualité des travaux et des échanges.

Fabien Lucas, étudiant de deuxième année, présente l’action menée par sa promotion. Il dévoile le synopsis du film et énonce les thématiques développées : le sexisme, le genre (la trans-identité), les discriminations au travail, l’égalité homme femme dans le monde du travail, la place de la femme dans le monde des métiers d’homme, la place de l’homme dans un métier majoritairement féminin, les violences faites aux femmes, la santé de la femme, l’alcool chez la femme pendant la grossesse.

Réparties en 9 groupes de 6 étudiants, les thématiques sont exposées devant les étudiants infirmiers de première année, la direction, mesdames Micheline Roussel, Nathalie Sagot et Christine Finau ayant participé au projet. Sont invités également les services provinciaux (mission de la condition féminine), les associations (diversité NC, Miss Fortune) et d’autres personnes (universitaire, juriste) pour assister et participer à ce débat.
À chaque thème, deux représentants du groupe présentent le travail et les questionnements suscités lors de leurs recherches pour lancer le débat. Pendant deux heures, chaque groupe passe devant l’assemblée utilisant divers supports aussi riche en informations qu’en qualité pour montrer leurs travaux et amener les échanges autour de la thématique présentée.
Tous les thèmes abordés génèrent des réactions de la part des apprenants en soins infirmiers de première année comme des invités présents. Kassandre Yeiwené, étudiante de deuxième année, annonce la fin du débat et constate que chaque participant(e) en ressort enrichit. Forte de son succès, cette opération sera reconduite l’an prochain.
En fin de séance, un des invités, monsieur Rigot, universitaire, intervient en rappelant que nous vivons dans une société « genrée ». Il insiste sur le fait que l’extrême catégorisation devient un danger. Toute est une question de représentation. Selon lui, les questions d’inégalités sont liées aux catégories qui font l’ordre social. Pour lui, cela se résume à un point fondamental, évoqué à plusieurs reprises lors du débat, l’éducation. Cette dernière doit être partagée par les hommes et les femmes.
En conclusion, monsieur Hnassil Duhnara, le directeur de l’IFPSS-NC, félicite les apprenants en soins infirmiers pour ce projet. Il relève la qualité de leur travail et des échanges avec les apprenants en soins infirmiers de la promotion 2021 et les invités. Il remarque également que les thématiques abordées existaient déjà il y a 20 ans lorsqu’il était en formation aide-soignante. Cependant, il constate qu’avec une prise de conscience et l’évolution de la société, aujourd’hui, la parole se libère et qu’il est plus aisé de parler de ces problématiques de santé publique.
Il invite les apprenants en soins infirmiers présents à s’approprier ce travail car ils seront les premiers demain à devoir en parler et à sensibiliser sur ces sujets. Il rappelle aux étudiants que ce sont eux qui feront bouger les choses en tant que personnes, parents et soignants. Pour lui, l’éducation est primordiale. Il termine son discours par le fait de « Bien nettoyer devant sa case avant d’aller voir à l’extérieur ».